Libéral-communisme ?

Les protagonistes

Le laissez-fairisme consiste à croire que le chaos s'organise toujours spontanément de la manière la plus favorable à tous.

Le dirigisme consiste à croire qu'il suffit d'interdire les effets défavorables du chaos pour que celui ci s'organise de la manière la plus favorable à tous.

Le libéralisme consiste à croire que, si on le place dans un environnement adapté, le chaos peut évoluer vers un certain ordre, qui dépend de cet environnement, et que cet ordre est plus stable que celui obtenu par le dirigisme.

Contrairement au libéralisme les deux autres croyances se fondent en pratique sur la conviction que tout le monde est fondamentalement bon. Et quant à ceux qui ne le seraient pas, il doivent être mis hors circuit. Le libéral veut bien admettre que des gens puissent être bons quand cela n'entre pas en conflit avec leur intérêt, mais refuse de baser son modèle sur leur bonne volonté. Au contraire, il cherche à faire en sorte que même leur mauvaise volonté tire dans la bonne direction.

Ces trois croyances peuvent se décliner dans différents domaines (pédagogique, politique, économique, ...). Dans le domaine économique, les "gens de gauche" ont tendance 1) à confondre libéralisme et laissez-fairisme et 2) à croire qu'une économie de gauche est forcément dirigiste. Les "laissez-fairistes" ont eux tendance 1) à s'étiqueter néo-libéraux (ce qui entretien la confusion), 2) à étiqueter dirigisme tout ce qui n'est pas du laissez-faire, et 3) à croire qu'une économie dirigiste est forcément communiste et, donc (!), forcément mauvaise . Plutôt que néo-libéraux il vaudrait mieux les appeler ultra-libéralistes, où "ultra" est employé non dans le sens de "très" mais dans celui de "au delà" (comme dans ultra-montain, qui désigne les habitants d'une plaine, et non ceux de la haute-montagne).

Contrairement aux deux autres croyances la doctrine du libéralisme économique se fonde sur une théorie mathématique éprouvée. Ce qui ne garantit pas qu'il fonctionne mieux, mais permet de savoir d'où viennent les problèmes quand il s'en présente. Et donc comment les traiter.

La doctrine du libéralisme

Sous réserve d'une concurrence libre et non biaisée entre des acteurs cupides et égoïstes, laisser le marché établir les natures, prix et volumes des échanges de biens et de services peut permettre une production optimale des richesses. L'existence de monnaies différentes dans différentes zones peut permettre une répartition équitable de ces richesses entre ces différentes zones.

Dans ces affirmations il faut comprendre les mots de la façon suivante :

Concurrence libre:

Tout acteur peut à tout moment démarrer tout type d'activité de production et de vente de biens ou de de services, sans encourir de droit d'entrée.

Droit d'entrée:

En toute rigueur le coût de la première unité de marchandise devrait être la moitié du coût des deux premières. Dans la pratique le moindre outillage réutilisable rend cette condition impossible à satisfaire. En fait il suffit que les frais fixes soient suffisamment faibles par rapport aux frais proportionnels.

Concurrence non biaisée:

Chaque acteur doit prendre en charge tous les coûts directs et indirects induits par son activité. C'est à dire que personne ne doit avoir à prendre en charge des coûts (autre que des coûts d'achat) induits directement ou indirectement par l'activité d'un autre acteur.

Externalité:

C'est un coût induit par une activité d'un acteur et supporté par un ou plusieurs autres acteurs en dehors d'une transaction commerciale.

Acteurs:

Il s'agit des entreprises (qui achètent des ressources et vendent des produits, avec une plus value) et des ménages (qui achètent des produits finaux).

Acteurs cupides:

Le seul but que doivent avoir les acteurs est de maximiser leurs gains propres. La théorie mathématique ne prend en compte que les gains financiers (ou considère une équivalence financière).

Acteurs égoïstes:

Aucun acteur ne doit favoriser un autre acteur si cela diminue pour lui le gain d'une quelconque transaction.

Marché:

Les volumes et prix des transactions sont soumis aux seules lois de l'offre et de la demande.
Tous les acteurs doivent disposer des mêmes informations sur les produits, leur prix et leur disponibilité. Comme chacun sait tout ce qui le concerne, il doit savoir tout ce qui concerne tous les autres.

Loi de l'offre et de la demande:

Si l'offre augmente continument quand le prix augmente, et que la demande diminue continument quand le prix augmente, l'offre et la demande auront tendance à se rapprocher.
S'il existe un prix pour lequel l'offre est égale à la demande, ce point est un point d'équilibre vers lequel l'offre, la demande et le prix vont tendre. Si ce n'est pas le cas le prix va tendre vers zéro (si la demande est toujours inférieure à l'offre - cas de l'air) ou vers l'infini (si la demande est toujours supérieure à l'offre - cas de la corne de rhinocéros).

Marché des biens et services:

Seuls les biens et les services doivent faire l'objet de transactions marchandes. Ou du moins tout ce qui fait l'objet de transactions marchandes doit respecter les hypothèses de la doctrine.

Production optimale de richesses:

Pas de surproduction et pas de pénurie (autre que due à la pénurie des ressources primaires).
Minimisation de la quantité de ressources nécessaires pour produire les biens échangés.

Monnaie:

Il s'agit d'une marchandise presque comme une autre.

Répartition équitable:

Tous les pays (au sens d'ensembles des acteurs utilisant la même monnaie) ont la possibilité, en moyenne sur le long terme, d'acheter une quantité moyenne équivalente de biens et de services en y consacrant un effort en moyenne équivalent.

Exemples et surtout contre-exemples

Concurrence libre:

Les brevets, particulièrement (mais pas seulement) s'ils ont une durée de vie du même ordre que l'innovation qu'ils protègent, constituent un droit d'entrée et sont donc une entrave à la concurrence. Il est possible de conserver les avantages du système de brevets si le détenteur est tenu d'en commercialiser le droit d'usage, qu'il le fait à un prix à la fois proportionnel au volume du bien ou du service produit par l'utilisateur du brevet et correspondant à l'amortissement normal de son investissement.

Les structures de coût où le coût marginal est négligeable par rapport au coût de revient sont une entrave à la concurrence. Quand un logiciel coûte 1 million d'euros à développer et que chaque exemplaire coûte 1 euro à diffuser, le coût de développement est un droit d'entrée et il n'y a de place à terme que pour un monopole. Les secteurs des composants électroniques, de la culture, de l'automobile, etc, ont également des structures de coût de ce type.

Concurrence non biaisée:

Quand une entreprise (disons un constructeur automobile) utilise une infrastructure (disons un réseau routier) dont elle ne peut se passer, directement ou indirectement (allez vendre des voitures dans un pays sans routes), en ne prenant en compte qu'un coût inférieur à celui de cette infrastructure, elle en fait supporter le poids à d'autres acteurs (au point que, dans l'exemple de l'automobile, certains ont déjà disparu, obligés de financer leur propre anéantissement).

Quand une entreprise profitable licencie, elle fait porter le poids de ses chômeurs (indemnités de chômage, baisse du pouvoir d'achat) par les autres acteurs économiques et biaise donc la concurrence.

La règle Pollueur-Payeur entre dans le cadre de cette condition.

Quand une entreprise utilise une ressource en ne prenant en compte qu'un coût inférieur au coût de reconstitution de cette ressource, elle fait supporter le poids de cette reconstitution par les autres acteurs qui en ont besoin (entre autres les générations futures dans le cas des ressources non renouvelables: pétrole, uranium, couche d'ozone, environnement dépourvu de POP, etc.).

Quand une entreprise (en général à responsabilité limitée) est susceptible de provoquer des dégâts supérieurs à sa valeur de liquidation (ou à la prime d'assurance pour laquelle elle cotise, suivant lequel est le plus élevé), elle fait supporter le coût de ces dégâts par les victimes directes et indirectes si l'événement se produit, ... et le coût de l'assurance qu'elle n'a pas prise par ses concurrents si l'événement ne se produit pas. Le prix de ses produits ne reflète donc pas leur coût total.

Acteurs:

Un producteur de biens ou de services de types différents ou un producteur intervenant dans des zones de monnaie différentes n'est pas un acteur mais un conglomérat d'acteurs qui ont passé un accord pour limiter leur égoïsme mutuel.

Un spéculateur n'est pas un acteur et perturbe donc le fonctionnement du marché.

Acteurs cupides:

Dans le cas des entreprises il s'agit bien des gains de l'entreprise et non des gains des propriétaires ou des dirigeants. C'est à dire que l'entreprise doit maximiser ses gains propres (à long terme), et non sa valeur en bourse.

L'intérêt d'une entreprise et celui de ses propriétaires peuvent être sérieusement divergents. Particulièrement si sa propriété est sous forme d'actions anonymes: dès qu'un actionnaire peut faire plus de profit immédiat avec une autre société il vent ses actions pour en acheter de l'autre société. Une société dont les actionnaires se défont de leurs actions ne peut plus emprunter à un coût intéressant par rapport à la concurrence. Elle est donc en pratique forcée de favoriser l'intérêt à court terme de ses actionnaires au lieu du sien.

Pour les entreprises unipersonnelles et les sociétés intuitu personae, dans la mesure où il est plus difficile de vendre ou d'acheter ses parts, l'intérêt du propriétaire a tendance à se rapprocher de celui de l'entreprise.

Acteurs égoïstes:

Les conglomérats (au sens ci-dessus) opèrent des choix stratégiques qui favorisent des divisions ou filiales au détriment d'autres divisions dans le but, en partie, de maximiser le profit du conglomérat (ou de ses actionnaires) plutôt que le profit de chaque acteur, mais surtout de mettre en difficulté les concurrents qui interviennent dans un secteur temporairement difficile en s'appuyant sur les profits faits dans d'autres secteurs, ce qui fausse la concurrence.

Les accords explicites ou implicites perturbent le fonctionnement du marché. Quand la production d'un bien est assurée par un petit nombre d'entreprises de tailles comparables il n'est pas besoin d'accords explicites pour voir s'opérer un partage du marché (suivant un principe analogue à celui de l'équilibre de la terreur) qui revient à un ensemble de monopoles sectorisés.

Marché:

La mise en oeuvre peut se faire au moyen de bourses (marché au cadrant par exemple), mais le marché du samedi matin au bourg de Saint Renan y participe au même titre que les sites comparatifs ou d'enchères d'Internet.

La publicité, en promouvant des choix et des décisions irrationnelles, a pour seul but de détourner l'esprit du consommateur de ce qui fait l'économie de marché: la maximisation de son intérêt financier. La publicité est donc le principal ennemi du libéralisme économique et de la répartition équitable des richesses. Comme la propagande est le principal ennemi du libéralisme politique et de la démocratie.

Les acteurs économiques font tout pour empêcher toute comparaison des prix et de la nature des biens ou des services, particulièrement dans les secteurs à faible coût marginal. Par exemple le prix d'une imprimante est négligeable par rapport au prix des cartouches d'encre et aucun fabricant ne fournit (ni à plus forte raison ne s'engage sur) la consommation d'encre de ses imprimantes. Le client ne sait donc ni ce qu'il achète ni à quel prix.

Loi de l'offre et de la demande:

Pour qu'un marché suive la loi de l'offre et de la demande il est nécessaire que le nombre de vendeurs, celui d'acheteurs, et celui de transactions soit suffisamment élevé pour que le résultat soit statistiquement significatif.

Les centrales d'achat ont pour seul but de bloquer le fonctionnement de la loi de l'offre et de la demande en remplaçant un grand nombre d'acteurs par un monopole de l'achat d'un bien ou d'un service et un grand nombre de transactions indépendantes par un accord durable. Les techniques employées par les acheteurs sont toujours les mêmes. Faire croire au moment des négociations que l'offre est pléthorique et la demande minuscule (ce qui est facilité en ayant fait croire le contraire auparavant, quand aucune négiciation n'était en cours). Quand le prix de transaction est fixé, il est toujours temps d'en demander plus au même prix, ce que le vendeur est trop content d'accepter.

Marché des biens et services:

Les marchés des capitaux (ou des monnaies, voir plus bas) n'entrent pas dans ce cadre. Il ont d'ailleurs pour effet de perturber le fonctionnement du marché des biens et des services. Quand, comme actuellement, le volume des transactions sur le marché des capitaux est supérieur au volume des transactions sur le marché des biens et des services, la valeur de la monnaie ne dépend plus de l'activité économique mais seulement de la spéculation sur les fluctuations à très court terme dues aux réactions irrationnelles à des bruits non vérifiés.

Production optimale de richesses:

On ne peut prendre en compte que les biens et les services qui respectent les lois de l'offre et de la demande. Autrement dit l'économie de marché n'apporte rien (au contraire) s'il n'y a pas d'élasticité de l'offre ou de la demande.

Monnaie:

S'il s'agit d'une marchandise comme une autre, les échanges de monnaie devraient respecter les mêmes règles (concurrence libre, c'est à dire création facile d'une nouvelle monnaie viable, et non faussée, c'est à dire pas de monnaie dominante, égoïsme, c'est à dire pas de confusion entre l'intérêt du producteur d'une monnaie et celui du producteur d'une autre marchandise, etc). Il est clair qu'il n'en est pas ainsi et que, par exemple, l'accent mis sur les monnaies uniques (dont certaines se cachent sous le nom de taux de change fixes) empêche tout simplement le fonctionnement du libéralisme tant à l'intérieur de la zone d'utilisation d'une monnaie qu'entre les zones. Si c'est là ce qui est recherché, il faut en tirer les conséquences et déclarer qu'il ne s'agit pas d'une marchandise comme une autre, c'est à dire abolir les marchés des monnaies.

Répartition équitable:

Le problème de la monnaie est très important à ce niveau. La répartition équitable des richesses ne peut être assurée qu'entre des groupes qui utilisent des monnaies différentes (c'est à dire non liées), et non à l'intérieur d'une zone à monnaie unique.

Si une région en difficulté utilise une monnaie trop forte (forte parce que le reste de la zone d'utilisation de cette monnaie est en bonne santé) elle n'arrivera pas à décoller parce que les biens et services issus de l'extérieur lui seront meilleur marché que les siens propres et que ses propres biens et services seront trop chers pour ses clients potentiels.

Inversement une région en meilleure santé que le reste de la zone qui utilise la même monnaie va progresser au détriment de ces autres régions.

Des conséquences

Le néo-libéralisme ne permet pas l'optimum économique ni l'équité.

Le libéralisme a pour but l'optimum économique et peut permettre l'équité.



Le libéralisme se distingue du dirigisme essentiellement parce qu'il cherche à réguler la nature des entreprises et des échanges de valeurs, plutôt que les acteurs eux mêmes. Au lieu de forcer et d'interdire des comportements, il intervient sur le coût ou le bénéfice des comportements par le paiement des externalités sous forme de taxes et de subventions.

La compensation des externalités doit être mise en place sous la forme de prélèvements différenciés et redistribués. En particulier les produits importés doivent subir le coût induit sur les produits locaux par les lois locales auxquelles la production de ceux ci est soumise (lois sociales, environnementales, etc.). Le prélèvement correspondant doit servir à dédommager de ces coûts les produits exportés vers des pays où la production n'est pas soumise à ces lois.

Dans ce contexte, les droits de douane et les subventions à l'exportation ou à la production peuvent se justifier, sous réserve qu'ils soient différenciés selon la plus ou moins grande prise en compte des externalités par le producteur (et non selon la productivité du processus de production ou de distribution).



Chacun doit avoir le droit de vendre n'importe quel bien ou service déjà vendu par un autre acteur (le problème de la compétence ou de la qualité relève des problèmes d'externalisation des coûts et de disponibilité de l'information, qui doivent de toutes façons être pris en compte).

Le coût d'entrée ne doit donc pas être supporté par l'acteur qui entre sur un segment de marché (la concurrence ne serait pas libre). Le faire supporter par un financement privé ne fait que déplacer le problème (c'est le financier qui devient en pratique l'acteur qui entre). Il est donc nécessaire qu'il s'agisse d'un financement public. Si le coût d'entrée est supporté en partie par des gens non concernés par le bien il devient une externalité (la concurrence serait faussée). Le financier doit donc être la collectivité des acheteurs du bien (et des travailleurs du secteur ?). Dans ce cas cette collectivité des utilisateurs d'un bien (bien dont la production nécessite un investissement initial important) devient en pratique propriétaire de toutes les entreprises productrices de ce bien (qu'elle peut alors payer à son coût marginal). Le libéralisme peut donc impliquer le communisme dans les secteurs à économie d'échelle.

Pour éviter que l'intérêt des entreprises ne soit dirigé par leur valeur sur le marché des capitaux au détriment de leurs gains sur le marché des biens et des services il est nécessaire d'éviter autant que possible le recours à l'actionnariat anonyme, voire peut être à l'actionnariat tout court.



Dès lors que deux zones ne sont pas trop imbriquées économiquement, ou dès lors que les conditions de production ou de consommation y sont différentes, elles doivent avoir des monnaies différentes.

Mon programme

Les entreprises ne doivent pas avoir la personnalité juridique ( pas de droits - propriété, etc. - ni de devoirs):

Un organe propriétaire de toutes les entreprises commercialisant un bien ou un service donné doit être constitué dès lors qu'il est manifeste que la concurrence n'est pas libre sur ce bien ou ce service (concentration des entreprises, absence d'entrées effectives de nouvelles entreprises sur le segment, etc). La mise en place d'un dispositif encourageant l'entrée de concurrents doit être un préalable à cette constitution.
Les biens et services pour lesquels il n'y a pas élasticité de l'offre et de la demande entrent a-priori dans ce cas.

Une entreprise ne peut produire ou vendre qu'un type de bien. Les limites d'un "type de bien" sont déterminées par l'existence de réclamations sur ce point de la part d'entreprises concurrentes.

Un dispositif doit décourager la publicité non informative.

Un dispositif doit faire en sorte que soit mise à la disposition de tous les acteurs l'ensemble des informations sur les marchandises et les marchés. Le copyright ne doit donc pas être applicable aux informations économiques.

Un organe de régulation doit garantir aux détenteurs de brevets une rémunération adaptée, et au public un accès ouvert et équitable à l'utilisation de ces brevets.

Règle Pollueur-Payeur. Toute entreprise doit souscrire une assurance responsabilité illimitée sur son processus de production et ses marchandises.

Le coût des licenciements pour la collectivité et pour la concurrence doit être financé par les profits de l'entreprise qui licencie, tant que tout le personnel licencié n'est pas reclassé.

Un dispositif doit permettre de financer les infrastructures par les biens qui ne peuvent s'en passer.

Un dispositif doit permettre aux ressources non renouvelables de financer leur remplacement.

Un dispositif doit encourager les régions, dont l'économie s'écarte nettement (en plus ou en moins) de la moyenne, à utiliser une monnaie locale.

Le taux de conversion entre les monnaies doit être régulé pour permettre de prendre en compte les variations lentes de leurs valeurs mais décourager la spéculation de manière à maintenir les flux de capitaux à un niveau nettement inférieur aux flux de marchandises.